Le premier instrument pour observer le ciel nocturne et ses beautés celestes est notre oeil. Nous en avons tous, il est accessible et pas cher ;-) Et c'est en plus grâce à lui que nos ancêtres ont pu commencer à percer les secrets de l'Univers, établir des lois sur les mouvements que les scientifiques utilisent encore (ou tentent de démontrer) et découvrir les planètes que l’on connaît actuellement… mais il a malheusement deux gros défauts : il est petit (il ne peut donc recevoir que peu de lumière) et est peu sensible (nous avons du mal à voir la nuit, nous sommes des êtres diurnes).
Toutefois, à lui seul, il nous permet de voir 5 planètes (Mercure, Vénus, Mars, Jupiter, Saturne). La seule difficulté, pour le débutant, consiste à les repérer sans les confondre avec des étoiles. On peut observer la Lune et près de 3000 étoiles (dans les meilleures conditions), ce qui n’est déjà pas si mal !! Mais voir tout cela ne veut pas dire en discerner les détails. Nous avons donc besoin de ruser. Il nous faut utiliser des puits de lumière, des entonnoirs qui concentreront un maximum d’informations de ce que l’on souhaite observer. Et qui les grossiront pour améliorer les performances de notre œil. Et c'est là qu'entrent en jeu nos chers instruments...
Il y a les lunettes (ou les télescopes) et les jumelles.
Nous verrons dans une autre fiche quels sont les avantages de tel ou tel instrument utilisé mais attardons-nous ici sur savoir à quel grossissement on observe un objet à la lunette ou au télescope.
Les noms des instruments sont souvent suivis de deux chiffres : leur diamètre et leur focale.
Plus le diamètre de l’instrument est gros, plus il pourra capter de la lumière.
Plus la focale de l'instrument est longue, plus il pourra grossir.
Par exemple, une lunette 102/500 (comme celle de la Petite Ourse) aura un diamètre de 102 mm et 500 mm de focale (ou 50 cm).
Pour observer à la lunette ou au télescope, on utilise également (mais tu le sais probablement déjà), un oculaire. Une sorte de petite loupe qui grossit l'image qui se forme "au foyer" de l'instrument (à sa sortie).
Cet oculaire est qualifié par sa focale également.
Un « oculaire de 6 mm » aura donc une focale de 6 mm.
En ce qui le concerne, c'est l'inverse des instruments : plus la focale de l’oculaire est petite, plus l’instrument pourra grossir l’image observée.
Pour calculer le grossissement total d’un instrument, il faut diviser la longueur focale de l’instrument (souvent exprimée en mm) par la longueur focale de l’oculaire
Grossissement = F (instrument) / f (oculaire)
Par exemple si l'on regarde avec une lunette de 500mm de focale avec un oculaire de 6 mm, l'objet observé sera grossi 500 / 6 = 83 fois
Attention ! Rien ne sert de trop grossir un objet !!
Il vaut mieux une petite image nette avec un peu de couleur, qu’une image grosse, floue et grise.
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